L'œil du cyclone et le silence.
Publié le 20 Mars 2015
Après une journée assez tumultueuse, je retournais chez moi dans une conscience quelque peu ombragée par les pensées du travail; je décide de prendre une douche en analysant la situation. Soudain sans qu'il y ait une pensée intervenante une image fit son apparition avec vivacité pour m'expliquer enfin très symboliquement l'état actuel des choses. Je fus rempli de joie devant cette très belle lucidité pour ce symbole fort de la nature venu éclairer ma conscience. En effet on a tous besoin de voir l'invisible dans le visible par une compréhension surtout quand c'est un symbole fort de la nature. Cette image est le "cyclone" tout simplement, mais elle comporte une incroyable et inépuisable richesse d'enseignement que mon cœur repose sur cette seule image par l'observation. Nous avons déjà parlé précédemment de symbole fort, initiatique de la nature: l'ombre, la goutte d'eau, l'arbre, la photosynthèse... et je vous invite à revoir ces écrits pleins de révélations.
Il existe une immobilité dans un centre ou on peut le situer symboliquement au cœur du cyclone, d'ailleurs nous sommes à sa recherche maladroitement ou habilement en fonction du désir d'évolution de chacun sur la compréhension de la vie et de la souffrance (libre arbitre). Elle se gagne uniquement par une ouverture de conscience et d'attention sur le mouvement des choses dans la nature, mais aussi celle de nos pensées. Si je suis attentif à l'activité du monde extérieur je suis également présent, mais je peux l'être également si je prête attention à mes idées qui viennent m'absorber. La connaissance par les livres ou du monde extérieur, ne donne pas la liberté mais elle nous emprisonne dans des idées préconçues et des interprétations qui n'ont pas de réelle existence que dans nos cerveaux. Mais cela suffit pour nous brouiller complètement le véritable sentir qui est direct ne passant pas par une nomination. Les mots détruisent nos contacts directs avec la nature car ils proviennent d'un passé ou d'une mémoire. Justement c'est à cause de tout le stockage que nous entretenons par des croyances et de l'éducation, nous n'arrivons pas à voir vraiment ce qui "EST" en nous; car nous donnons une importance considérable à l'apparence, l'image, la couleur et à la division que nous sommes incapables de saisir la réalité parmi le réel. Nous tournons en vérité autour du pot mais celui de notre nombril qui ne veut pas rompre le cordon, celui du moi séparé du monde extérieur. Cette immobilité-centre est l'œil du cyclone où tout prend naissance à partir de son vide pour manifester le mouvement.
Le mot centrage indique le comment nous devons nous centrer en pensant justement à cette belle image de l'œil du cyclone, mais nous devons le faire pour atteindre un axe universel plutôt que de tourner sur le nôtre continuellement uniquement en périphérie. Nous avons déjà réfléchi sur le mouvement de la pensée qui prend naissance normalement à partir d'une mémoire et qu'elle se nourrit de l'extérieur vampirisant ainsi l'énergie qui s'y trouve. En même temps, elle nous emprisonne dans une illusion de division où nous avons bien du mal à comprendre que rien n'est en fait isolé, mais au contraire chaque chose existante est interconnectée par une dimension invisible à nos sens. Tant qu'on reste à la périphérie du noyau on ne peut saisir le véritable sens profond de toutes natures des choses. Comme le font les vents violents, nous sommes entraînés par ce courant interminable et il y a une sorte de continuité dans ce flux incessant. A contrario nous pouvons nous abriter dans ce centre où les vents sont quasi absents mais pourtant ils prennent complètement naissance à partir de ce milieu originel. Ce qui revient à dire que nous devons retrouver cette identité universelle qui est en nous mais nous le SOMMES> justement par le "JE SUIS". Pour nous libérer de la souffrance, il convient parfaitement de mettre en lumière ce nouvel axe qui procure un fonctionnement neuf pour chacun de nous. Voilà le secret de l'alchimiste qui est de redécouvrir son cœur, son véritable "MOI" et le « TOUT » qui figure « ÊTRE » le grand sens de la vie et révèle une parfaite maîtrise de ses pensées puisqu'il est au milieu de tout mouvement de la vie. L'essentiel n'est pas de rester à contre courant mais de ne plus résister et de voir vraiment ce qui EST en nous et en chaque chose. Voyez encore une fois comment la nature nous délivre un très beau message de toute beauté pour parler de la trinité: l'esprit-âme-matière.
Les gens ont peur de voir réellement en eux pour ensuite refuser ou rejetant la cause sur autrui. Alors ils sont comme traînés par un tourbillon tournant sans cesse. Mais ces vents cessent de prendre une influence à partir du moment où nous prenons conscience d'un refuge-centre ou décidément tout part et où nous pouvons regarder la spontanéité de l'action comportant l'idée de départ. Nous sommes lucides de tout ce qui s'y passe instantanément et nous comprenons finalement que l'observateur n'a jamais été éloigné de l'observé mais qu'ils ne font qu'"UN" car le créateur prend conscience de sa création et que la périphérie ou le contour de l'observation est une pensée piégée dans un extérieur sans une possibilité d'introspection. Seule l'attention ou une conscience illimitée peut voir cette pensée enfermée dans le fini. Le fini ne peut contenir l'infini. Le cyclone nous informe de cette réalité en observant le mouvement des vents violents entraînés par une force centrifuge (notre bocal).
Les cyclones naissent par un conflit des contraires, nos propres mouvements sont aussi une réponse à une provocation de l'invisible. Que cela soit en pensée ou par l'action nous y voyons une provocation face à l'invisible car nous préférons la puissance de la matière et croire aveuglement à sa seule réalité, d'ailleurs nous désirons l'immobiliser par différent moyens subterfuges. Tant que nous nous nourrissons de l'extérieur par des opinions, des croyances, des connaissances interprétatives, d'identification, de possessions... nous serons toujours dans le mouvement et utiliserons continuellement des moyens pour y remédier rapidement et efficacement. Par la même vision nous serons à l'extérieur de l'œil du cyclone et donc dans ces vents tumultueux!
Nos importances créées précisément nos attaches à une certaine forme d'obéissance à une autorité de pouvoir, car nous y mettons beaucoup d'énergie, d'efforts, de moyens pour assouvir notre faim et soif en une puissance extérieure qui se veut être votre GURU mais aussi le garant de vos vies. Pourtant vous êtes à la fois le contrôleur tout comme le contrôlé mais vous faites une distinction car vous refusez de voir vraiment la réalité de la nature du trouble. C'est aussi une forme de MATRICE infernale où vous vous enfermez tout seul par votre libre arbitre et votre consentement. Vos comportements sont désormais une réponse à une provocation de l'invisible.
On observe que l'on peut occuper de grand poste à responsabilité mais en ayant réussi à trouver cette axe que désigne l'œil du cyclone, car il est imperturbable malgré la tempête faisant rage. Cela signifie l'éveil et la découverte du véritable "MOI". Nous sommes soudainement silencieux car nous avons conscience de notre nature originelle et où tout prend naissance indubitablement. Plutôt que de croire à une mémoire qui altère notre contact vrai de toutes choses, nous reconnaissons totalement notre nature profonde et identique au "TOUT". On ne s'attarde plus à l'analyse de la mémoire mais à notre identité originelle, en essence. Vous comprenez pourquoi maintenant il est nécessaire de connaître le mécanisme de l'Ego plutôt que de savoir l'origine du problème venant en second lieu. Si tout prend naissance à partir d'un centre-tout, pourquoi s'attarder à croire qu'un problème est le résultat d'une mémoire, alors que nous avons devant nos yeux la réalité établi très symboliquement de l'œil du cyclone. Qu'importe donc de savoir le pourquoi d'une cause, mais l'essentiel repose sur une attention passive sur le mouvement de la pensée, pour apporter une compréhension lucide du mécanisme de l'ego. Tout le corps médical psychanalyste se trompe en observant la cause qui est aussi l'effet et ainsi de suite, à contrario la reconnaissance de notre nature de COCREATEUR paraît évidente pour le choix d'un centrage et d'un état de silence imperturbable. Nous sommes la vie en puissance alors pourquoi nier cette évidence et de préférer le culte du sauveur et du sacré. Pour se libérer de l'action, il faut remonter à la source qui est donc notre immobilité.
La société actuelle tue à petit feu l'enfant qui est en nous car lui seul peut nous conduire sur le chemin spirituel et notre véritable salut. A force de distraction et d'importance nous ne sommes plus spontanés et nous revêtons tous une image ou une identification. De ce fait nous ne pouvons plus voir l'action complète en nous qui est toujours vraie et immédiate si on prête une attention. Tout est mis en œuvre pour éteindre cette belle flamme de l'attention par l'utopie de supprimer votre enfant intérieur. Regardez par vous-mêmes et comprenez que vous n'êtes plus authentiques à cause des manteaux que vous revêtez tout le temps à force d'identifications. Il faut du courage pour voir et une énergie colossale, c'est pourquoi nous nous attardons à l'extérieur par distraction et stimulation. Il est par conséquent plus facile d'opter pour la solution plutôt que l'ouverture et de devenir en négation de ce qui "EST".
Il y a dans tous mouvements une pause ou un silence entre une pensée par exemple. La maîtrise est de trouver cette espace qui est décidément vivant et libératoire tel est le véritable sens à nos vies. Plus nous sommes à l'extérieur de notre véritable "MOI" plus nous commettons l'erreur de l'action et de la réaction dans une continuité (c'est pour cela que nous désirons renouveler l'expérience). Mais dans ce silence vivant nous rencontrons une véritable paix et un état sans désirs! Car il s'est passé une dissolution du mouvement à partir d'un axe créateur; c'est la vraie immobilité que nous éveillons en nous car nous SOMMES celle-ci. La fausse immobilité est le désir de maintenir nos biens, nos identifications, nos croyances, tout le connu... pour un plaisir et une puissance. Nous souffrons car c'est toujours une négation à ce qui "EST". La continuité est différente de l'implicite et de l'impondérable.
Etudier le fonctionnement du mental c'est créer une ouverture entre l'invisible et le monde apparent. Grâce à cela nous allons comprendre le pourquoi de nos souffrances mais aussi sentir notre présence de COCREATEUR. Cette analyse se fait par une attention car elle est toujours située dans l'instant présent. Rien ne sert à trouver un coupable pour justifier notre mal-être; nous sommes les seuls à nous rendre malades et à nous juger complètement. La culpabilité est un frein à la compréhension et nous sommes responsables de nos actes. L'action est soumise par la pensée et ainsi par la mémoire figurant un mouvement centrifuge éternel, si on ne prend pas conscience de son illusion permanente. Nous centrer c'est sortir du bocal et de nous mettre à l'abri de toutes réactions karmiques. Tous les moyens sont bons pour occulter le sentir de notre essence-présence par notamment les nouvelles sciences opportunistes et les religions radicales du nouvel âge. Nous employons des artifices pour un effet de guérison immédiat, mais nous oublions la recherche de soi par une lucidité passive de l'idée. L'important est de garder comme objectif l'analyse minutieuse de la pensée car seule la compréhension libère l'esprit de la souffrance. Mais les recettes ou les modes d'emplois sont encore des moyens qui trahissent la véritable introspection. Il est inutile de trouver une réponse par une origine de la mémoire car c'est aussi la recherche d'une cause tant qu'on à pas trouver le centre de TOUT qui est votre MOI profond. Lorsqu'on comprend vraiment on s'aperçoit que le manipulé est aussi le manipulateur et que le bourreau est aussi la victime. Mais nous dormons de cet éveil à cause d'un désir fort de continuer à vivre dans la continuité et le mouvement qui est le contour de notre propre bocal les vents tourbillonnant du cyclone. Nous restons à la périphérie de l'axe ou de notre centre parce que nous sommes dans le mouvement de l'action et de la réaction. Mais il n'y a plus d'effet si l'on est sur l'épicentre de toutes les secousses sismiques de nos créations.