La mort est une interprétation.

Publié le 8 Juillet 2018

 

Nous étions dans un cimetière, la température du matin était douce et le sol parfumait une humidité agréable. Il est évident, ce lieu était un support à discussion.

Le plus grand était plus jeune et plus robuste, ouvrait la discussion sur les épreuves de sa vie. Tout d’abord il me montrait une photo de lui, il en était très heureux car visiblement il avait un corps très athlétique et massif.

Son enfance avait été très difficile et son père était violent.

  • C’est très douloureux d’en parler encore, je reconnais que j’ai longtemps pris de la drogue et je touchais un peu de tout. Mon corps était devenu très fatigué à force et j’ai même été à l’hôpital pour un sevrage. Mes yeux étaient creux et j’ai du mal à retrouver ce beau corps musclé. A présent j’ai plutôt une consommation moindre et j’ai arrêté l’héroïne. C’est surtout le soir, je me sens terriblement seul.

Après le travail nous perdons toutes les agitations et tout le bruit de la journée. Il n’y a plus de pré occupation. Le cerveau est comme endormi du réel pendant nos affaires. Nous ne pensons donc plus à nos souvenirs et parfois le manque de cigarette s’estompe.

C’est alors que vient la fin de la journée où nous devons regagner notre domicile. Nous nous retrouvons dans la solitude pour la refuser finalement par le moyen. Nous faisons le choix le plus facile mais il reste une fois de plus douloureux après, nous rendons compte que nous échappons au plus essentiel.

Savoir accepter la solitude, c’est enfin s’apprêter à être silencieux mais pas à n’importe quel prix, celui de mourir, du moyen, des distractions, du connu …

La solitude est cette mort et elle se manifeste sous un vide …de sens. Mais si nous la recevons, nous commençons à être créatifs véritablement.

Nous comprenons le mot « mort » à travers la disparition car nous en avons peur... de manquer.

Nous sommes dans un cimetière et les cellules de vos corps interpellent ce milieu. Il évoque inévitablement le désespoir. C’est sans cesse cette émotion de vos appartenances, de vos importances. Vous souffrez en raison de tous ces mouvements entre l’espoir et le désespoir et il convient d’en sortir par une simple observation …silencieuse.

La mort est ainsi une interprétation et elle prend racine dans nos mémoires. Si nous découvrons nos peurs alors elles se volatilisent immédiatement pour laisser une immobilité vivante, une paix, une joie… ainsi qu’un accroissement de l’attention de sorte à nous extasier au parfum de la fleur…

 

 

Un autre homme était aussi présent près de nous. Il dégageait une intelligence et possédait un charme magnétique. Il voulait aussi discuter du trépas de sa maman.

 

  • Grâce à l’éducation que nous avons reçu de notre maman nous avons compris le bien et le mal. Mais c’est quoi le Karma ? Nous avons fait du bien ou du mal dans cette vie et il aurait une balance faisant le poids entre les deux pour en déterminer nos réincarnations ?

Les écoles ne nous apprennent malheureusement pas L’inconnu mais enseignent uniquement le monde des actions et des effets. Toutes ces connaissances sont linéaires car elles sont de surface. Elles sont accumulées sans cesse, avec des esprits critiques comparant et divisant. Ainsi nous n’apprenons pas l’observation ou la contemplation seulement pour les œuvres d’arts. Si nous observons vraiment c’est avec un dépouillement total du connu. Nous apprenons à voir par un véritable démêlage du vrai dans le faux mais aussi subtilement le faux dans le faux.

La connaissance est ainsi déformée et passe par des interprétations aussi variées.

Nous jugeons le bien en raison de nos acquisitions et nous disons que c’est mal s’il y a une disparition mettant en péril notre sécurité.

Nous mettons en prison des hommes ayant bafoués une croyance, une politique… si nous dépassons la norme nous sommes déjà sur le banc des accusés. Nous nous arrêtons au jugement n’allant pas plus loin que le bout de notre nez.

Notre évolution ne consiste pas évidemment à accumuler des choses et ainsi de considérer le bien et le mal. Au contraire nous y mettons du poids à nos vies et vraisemblablement nous nous en séparons. Tout ce petit jeu des contraires entre le bien et le mal, la vie et la mort, le féminin et le masculin, le refus ou l’acceptation, l’exploitant et l’exploité peut être dissout. C’est un mouvement exprimant des contraires ou une matrice et nous pouvons le voir de manière authentique en étant au centre sans prendre part au jugement, à la pensée.

 

Le karma ne représente en rien le temps que nous avons passé sur terre mais à ÊTRE uniquement. Il faut connecter nos cellules du corps à une nouvelle matière plus dure que le diamant. Nous nous séparons du réel si nous devenons lourds. C’est la loi de la gravitation et elle s’applique aussi pour l’esprit.

Ce lourd manifeste un mouvement, de contraire, et s’imprime dans l’ADN. Nous en souffrons car nous sommes collés aux parois du bocal. Nous recommençons donc nos expériences par la réincarnation successive tant que nous restons dans l’ignorance car de toute évidence seule la compréhension nous libère. La compréhension ? Elle est une connaissance du mouvement des contraires sans interventions du mental.

Et plus nous sommes lourds il arrive que nous recommençons dès le départ et pourquoi pas incarner le règne végétal ou animal.

  • C’est de plus en plus difficile de comprendre vos dires mais j’en saisis globalement les grandes lois. J’ai encore à travailler. Pouvez-vous me dire notre mission sur terre ?

Nous entendons tous parler que la matière serait une condensation d’énergie. Elle implique un champ de force électrique et posséderait une mémoire. Elle développe ainsi des énergies de liaison dans un unique but son perfectionnement et à une adaptation de son milieu naturel. Ses mutations successives mènent aux chaînes hydrocarbonées. Remarquez cette loi de multiplication et d’union. Les cellules vont se diviser pour créer des tissus, des organes et des organismes.

Le végétal est le premier règne pour les énergies alimentaires. Il renferme une énergie largement plus lumineuse grâce au soleil. Puis c’est la venue de l’animal et du corps astral. Et enfin celui de l’homme qui est une conscience réfléchie (il a conscience de son image et du monde extérieur).

Tout ce cheminement est le fruit d’un travail d’une matière qui se complexifie en commençant par un minéral pour finir dans la cellule humaine. Mais est-ce vraiment terminé ? Non évidemment pas, il reste à la conscience humaine à retourner à L’origine de sa création…nous l’entendons dire celle qui a condensé la matière.

Si nous pouvons examiner un peu plus la situation, si tout se complexifie pour former des individus alors ces mêmes individus regagnent un TOUT pour venir l’alimenter. Car une âme qui arrive serait alors une nouvelle connexion pour ce créateur impondérable.

Nous avons donc ce libre arbitre. Soit de rester lourd et de vivre la continuité de nos expériences dans la souffrance ou de prendre conscience de notre véritable nature de co créateurs par le bienfait de l’ouverture de notre oeil. Il nous incombe donc la responsabilité ou la mission unique de nous discipliner autrement afin de sortir de la matrice.

Vous le comprendrez d’avantage que l’illusion est naturelle et qu’il ne faut pas la refuser en guise des enseignements du nouvel âge. C’est de notre ressort de sortir de la coquille.

 

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Rédigé par Sri krishnamurtirien

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