Comment se débarrasser des addictions.

Publié le 19 Février 2023

Tout était devenu très compliqué pour lui, il était désormais fragile, son corps était devenu frêle à cause d'addiction à l’alcool et à différentes drogues. Tant bien que mal il essayait de trouver un équilibre de vie entre sa consommation et son travail mais il fut en arrêt de travail plusieurs fois, justifiant sa dépendance. Cela fait pourtant des années qu’il était malheureux et pourtant il avait de la volonté pour tout arrêter. Il avait bien-sûr essayé par le biais de moyens divers sans cesse mais sans succès.

C’est actuellement un sujet brûlant dans la société.

Les moyens thérapeutiques peuvent avoir un effet puissant mais ils occultent la cause du mal. Ils ont souvent une durée de vie très courte et peuvent aussi être addictifs.

Nous fonctionnons tous à travers un traumatisme justifiant un mécanisme ancien. C’est en effet une mémoire traumatique qui créée l’acte de dépendance. Ce fonctionnement appuie l’idée d’une apparition inconsciente de son passé et de vouloir la dissoudre par justement un moyen tel que l’alcool. Il détermine aussi un mouvement de contraire, apparition et disparition.

Son être est comme balancé entre son passé et ce devenir représentant le moyen. On observe une difficulté de ce centrer, d’être suffisamment attentionné pour un dialogue intérieur, préférant le moyen. L’esprit est ainsi fragile et a toujours envie, par esclavagisme, d’entretenir ce mouvement, c'est en fait une peur de se rencontrer. 

Il n’y a pas qu’uniquement dans les addictions qu’on observe ce mécanisme ancien. Le mental ordinaire agit sans cesse comme cela, l’acte est une réponse d'une mémoire.

 

- tout ce que vous dites me parle, j’ai en effet besoin d’être dans la solitude pour réfléchir mais je souffre tellement que je m’isole chez moi.

 

Cette souffrance est liée à une culpabilité et c’est la plus toxique pour comprendre le pourquoi des maux. Elle réduit les chances d’une guérison et attire des conditions de vie malheureuse. Il n’existe qu’une maladresse de parcours de vie et il n’y a pas de jugement à avoir. Vous êtes le seul juge, car vous incarnez une divinité. Ceci explique que vous êtes un créateur responsable de vos choix, par un libre arbitre et de ta nature divine. Aucune autre personne a le pouvoir de juger votre expérience de vie, seulement vous. Mais le jugement est issu de la pensée et c’est un antagonisme au vrai, au pouvoir de l’observation. La pensée répond aussi à l’ancien fonctionnement étant basée sur un conditionnement.

 

- Il y a beaucoup de bruit en moi, j’ai actuellement beaucoup trop de pensées pour parvenir à comprendre, « je suis le seul responsable de ma vie ». J’ai en effet beaucoup peur du jugement des autres. vous m’apprenez beaucoup le fait que nous devrions voir nos souffrances plutôt que d’utiliser les moyens.

 

L’acte de voir vraiment le faux dans le vrai mais aussi du faux dans le faux est une observation passive se faisant sans jugement. Nous nous rencontrons vraiment. Pendant cette nouvelle discipline, il y a un observateur et un observé. Ils se volatilisent instantanément afin de renaître une seule entité, le créateur. Cela définit une intégration silencieuse d’une présence en vous car vous devenez de plus en plus en plus présent. De ce fait vous devenez imperturbable et en paix.

 

-C’est une belle discipline, je ne la connais pas. Cela soulève en moi une belle force pour commencer à la comprendre et l’utiliser.

 

Le principal, est la rencontre de soi même et l’utilisation de drogue ou des moyens, des distractions sont une fuite à l’évolution de chacun de nous. La société ne nous apprend pas l’acte de voir, ce n’est pas profitable pour elle. Nos écoles devraient l’inclure.

Ainsi, tout est mouvement dans cette vie de surface. C'est une loi des contraires. Nous distinguons la naissance ou apparition et mort ou dissolution. Dans le cas d'une addiction, nous observons les apparitions cycliques et répétées de la mémoire traumatique et le moyen qui est la drogue pour l'évanouir le rendant responsable de ses actes. Nous pouvons tous s'en libérer, par voir vraiment ce qui est en nous, de ce mouvement. Au fil de la pratique, il y a une véritable prise de position de responsabilité, nous prenons conscience de nos créations mentales. Il s'intègre le "je suis" tel un éveil ou une nouvelle naissance de l'être. Nous devenons au centre de ce mouvement avec une lucidité claire. Seule la compréhension libère de la souffrance et les moyens sont une fuite à l'avant. 

Observez, la jeunesse d'aujourd'hui, la consommation de tels drogues est souvent bien présente chez elle. C'est un mal existentiel dans la société. Le jeune est justement à la recherche existentielle. L'absence totale d'une discipline vraie, sur l'observation de soi est un facteur aggravant à ce mal ÊTRE. 

Rédigé par Sri Krisnamurtirien

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S
Quelle différence y a-t-il entre avoir mal et souffrir.<br /> <br /> Avoir mal est tout à fait naturel et cela est partagé par tous les êtres vivants. La souffrance, par contre, je la définie comme une histoire de la douleur que se met à raconter la personne pour se convaincre de ce qui lui arrive, c’est l’action de l’égo pour asseoir cette douleur dans le temps et chercher par conséquent les tenants et les aboutissants, sa cause et son effet. L’égo est imbattable sur ce champ, c’est une peine perdue que d’aller à l’encontre de ses injonctions. Il est cependant possible de ruser. En effet face à mon addiction à la cigarette j’avais deux techniques :<br /> <br /> La première et pour la comprendre il faut savoir que la commande que passe l’égo est de nature virtuelle, au niveau de l’esprit et donc à une demande virtuelle je donnais une réponse virtuelle de même niveau. Par conséquent chaque fois que l’égo cherchait à satisfaire son injonction d’allumer une cigarette je me disais : « D’accord dans un moment je vais allumer une cigarette » le consentement est réalisé et cela faisait disparaitre cette envie pressante.<br /> <br /> La deuxième technique était de soustraire cette envie au domaine de l’égo, et il suffisait donc de lui donner corps qu’elle ne reste pas au niveau de l’esprit de ma tête. Donc à chaque fois que j’avais envie d’allumer une cigarette j’essayais de la concrétiser de lui donner corps et c’était souvent une boule chaude qui se formait au niveau de mon plexus solaire, l’envie n’était donc plus diffuse mais contenu dans une sorte de matière que je ressentais.<br /> <br /> Merci pour ce très bon article qui m’a permis de réagir et de parler de mon addiction au tabac dont je me suis heureusement libéré.
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