L'intervention de la pensée.

Publié le 1 Avril 2015

Nous sommes en fait conditionnés à un système et nous avons contribué à son existence. Nous y voyons l'éducation, nos religions, nos cultures... qui influencent notre manière de penser à proprement parlé, car nous référons tout notre connu de ces édifices pour interpréter telle chose. Nous prenons des mots pour nommer, nous avons besoin de cataloguer en quelque sorte pour nous repérer, de ce fait la comparaison est de rigueur. Cela constitue une banque de mémoire où nous y puisons toutes les ressources afin d'interpréter une nomenclature et de classifier une affaire par exemple. Chacun va réagir différemment en fonction de l'acquis et de l'éducation sociale. Ce que nous voulons tous c'est d'être heureux et nous faisons absolument tout pour mener à bien nos épanouissements. Mais que ce passe- t-il si tout le monde avait raison ? S'il mène une vraisemblable quête, celle de l'amour? Certes il est différent de chacun et est en correspondance avec nos cultures, nos religions, nos croyances, nos acquis intellectuels....Nous sommes ainsi maladroits sur le chemin de vie si nous commettons le moindre jugement qui fait mal, qui détruit uniquement en vue d'une exigence déterminée. Evidemment ce que nous avons comme schéma est la représentation de milliards de nombrilistes qui ne visent qu'un seul objectif, le bonheur. Ce qui provoque le désarroi et la souffrance est bien sûr l'interprétation que l'on en fait, puis tout l'effort que nous investissons pour mener à terme l'acquisition. Mais on court et on ne fait que ça, pourvu d'arriver à temps, afin de ne pas "rater le coche". On n'y va tête baissée sans une réelle observation de soi, comme si ce n'était pas nécessaire et que ça représente du temps perdu d'avance. Alors il arrive où on s'épuise tout de même, nous réclamons le week-end, déjà à peine la semaine commencée pour une fois de plus, immobiliser cet instant pourtant éphémère. Nous sommes hyper exigeants pour répondre à des besoins catégoriques appartenant à un système uniquement autoritaire. L'exigence n'est qu'une déformation d'un conflit d'intérêt et fait parti d'un ensemble de la matrice exploitant-exploitée. La seule issue d'en sortir c'est de commencer à « VOIR » vraiment en nous ce qui nous pousse à commettre de l'auto-somatisation, à être exigeants envers soi-même pour nous empêcher d'être heureux dans une simplicité et spontanéité. Forcément tant que nous maintenons nos importances sur des principes de rigueur qui régissent le fonctionnement du contrôleur-contrôlé, nous mènerons une existence de conflits et de contradictions. Nous sommes aveugles simplement parce que nous refusons de regarder ce qui "EST" en nous et en toute chose.

Est-ce donc ainsi, ma mémoire qui interfère et qui produit une sorte de contradiction entre moi et l'extérieur? En effet il se produit une séparation entre l'observé et l'observateur, la pensée en est justement la cause. Elle produit une contradiction du fait que nous intellectualisons à chaque fois et que nous interprétons notre environnement. Nous sommes obligés de fonctionner par l'intermédiaire de l'idée car c'est notre unique repère pour l'instant. Mais à cause de cette intervention nous ne vivons pas le véritable bonheur et nous cherchons le résultat. Notre cerveau comprend que pour se géo-localiser, il doit faire référence à un souvenir, à un passé, mais jamais il se regarde vraiment dans toute sa splendeur, sur la manière dont-il fonctionne. Cela représente beaucoup plus d'énergie et c'est pour cela qu'il abandonne facilement préférant le connu et donc l'acquis.

Il y a ainsi un espace entre le sujet et l'observé à cause d'une émission de la pensée, mais cela peut aussi être une émotion diverse car c'est aussi une énergie qui dépend de la mémoire. Par exemple quand je vais écouter de la musique très attrayante pour à ce point soulever une émotion, elle va me faire rappeler un certain souvenir en rapport avec un traumatisme ou autre. Nous sommes donc en rupture avec l'extérieur à cause de l'élément intermédiaire de la pensée. L'exigence fonctionne dans cette même feuille de route car à chaque fois l'intermédiaire vient titiller le cerveau pour ensuite passer à l'action. C'est toujours de cette manière que cela fonctionne, notre corps physique (le disque dur, notre banque de mémoire) va émettre une longueur d'onde suffisante pour rappeler au cerveau la démarche à suivre, afin de renouveler une expérience qui lui a procuré du bien. Si elle a été bonne, le corps va tout faire pour continuer l'aventure évidemment, nous devenons esclaves et complètement tributaires de ce mécanisme. A présent nous pouvons en prendre le contrôle par une simple observation du mouvement où du mécanisme de la pensée. Si nous continuons l'exemple, je décide de contempler un tableau, je le ferai avec mes mots, mon propre ressenti, mon interprétation qui sera différente de l'autre.... ou encore si je regarde une plante je vais aussitôt la nommer pour dire que c'est un Anthurium ou un ficus Benjamina; vous comprenez la démarche...

Alors par l'intermédiaire, c'est à dire la pensée, qui déforme la joie pour en faire un plaisir, l'instant présent pour en faire des expériences temporels entre passé et futur, l'intuition pour aboutir à une contradiction, l'émotion lourde plutôt que le bonheur; la spontanéité est remplacée par le maniérisme, notre enfant intérieur est supprimé pour le rôle du contrôleur, nos actions sont finalement incomplètes... Nous pouvons sortir de ce bocal à condition de le vouloir, bien entendu en passant par la compréhension. Seule l'ouverture de conscience crée la vie et nous libère des chaînes de l'ignorance qui n'est que notre séparation à la divinité ou notre véritable MOI de COCREATEUR. Mettons-nous d'accord, nous ne parlons pas de supprimer cette intermédiaire nous empêchant de vivre directement l'instant présent; non, l'intérêt est l'étude du mécanisme de la pensée en ne cherchant pas la cause. Le travail s'effectue par une vraie observation de soi et par conséquent d'une rencontre avec notre âme sur tout le connu. Mais la rencontre ressemble étrangement à un vide où plein de gens ont peur de s'y aventurer et pour cause déracine totalement du connu, de nos possessions, de nos croyances, nos habitudes, nos exigences, nos interprétations, notre ego et notre fonctionnement de vie. Nous allons à la rencontre du contact direct, du soi, de la divinité et il n'est pas question de garder des valises pour rentrer dans ce nouveau type d'existence où nous allons "VIBRER TOTALEMENT". Nous pourrons voir, à force d'entrainement les énergies et faire si nous le désirons faire des déplacements de conscience sans aucun problème pour savoir ce qui s'y passe ou pour une thérapie médicale... Mais avant d'en arriver là il faut d'abord ne plus résister à cette nouvelle dimension que représente le "TOUT".

Les gens vont à la recherche de solution quand ils ont un problème et pour cela il regarde la cause avant tout. C'est aussi une maladresse et il n'est pas question dans le chemin de vie de trouver une cause pour un autre effet car cela concerne encore une fois le mouvement de l'illusion. Il est question d'une observation par une lucidité passive, c'est-à-dire sans la possible intervention de la mémoire. La médecine officielle s'attarde sur la cause de la maladie, elle répare en fonction pour obtenir une rapidité et une facilité. La rencontre avec soi-même demande du courage et beaucoup d'énergie. Il faut savoir être patient pour enfin ressentir les premiers résultats d'une libération de la conscience. Nous voulons nous libérer des chaînes mais nous en sommes amoureux préférant ainsi la continuité de l'expérience du plaisir. Avec certitude! Plus il y a de l'observation du mécanisme de l'ego et plus il se passe une pénétration de l'invisible en nous pour un nouveau fonctionnement du cerveau. IL faut évidemment du temps pour la reconversion ou la transformation, car c'est l'invisible qui rentre si on peut le dire dans le visible. Nous ne pouvons pas garder du connu pour comprendre l'inconnu et il convient de passer par la case départ, celle de la remise en cause de notre manière d'agir dans ce monde. Tous les corps énergétiques sont concernés dans ce travail et rien n'est épargné à condition de respecter la règle de l'observation sans jugement. Le saviez-vous? L'ego ne peut pas contempler mais seul le supra-mental peut se le permettre, alors mettons-nous au travail pour un vrai regard de soi et devenons, non pas plus forts mais plus intenses en vie et en vibration. Vous allez vibrer en contemplant une rose et ne faire qu'un à elle physiquement, vous verrez cela ne ressemble en aucun cas à la puissance de ce monde.

Rédigé par Sri Krishnamurtirien

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C
Bonsoir! Merci pour ce texte car il reflète exactement ce que beaucoup de personnes ont compris et partage aussi! Que du bonheur que de savoir que nous sommes tous importants! :D
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S
Merci beaucoup pour ton commentaire, mais je doit aussi dire que ce que tu fais est merveilleux ! ton combat est le mien pour la mutation de la conscience! quel bonheur de te découvrir! c'est la joie parmis mes guides!